Thanatopraxie est un terme qui désigne l’art, la science ou les techniques modernes permettant de préserver les corps de défunts humains de la décomposition naturelle, de les présenter avec l’apparence de la vie pour les funérailles et d’assurer la destruction d’un maximum d’infections et micro-organismes pathologiques contenus dans le corps des défunts.
La thanatopraxie, pourquoi ?
Dans la grande majorité des cas, il s’agit de limiter provisoirement le processus naturel de la thanatomorphose qui se met en œuvre dès le décès survenu, qu’on appelle communément putréfaction.
Ceci permet aux proches :
- de veiller un corps aseptisé (environ 90 % de germes en moins) diminuant par là les risques sanitaires ;
- un deuil facilité par l’image du mort que la thanatopraxie reconditionne voire recrée, ne serait-ce qu’à l’aide d’artifices, elle facilite considérablement le travail de deuil (ces injections formolées ne sont pas et ne remplacent pas le maquillage, la coiffure et l’habillage) ;
- une mise en attente du corps en cas de manque d’officiant religieux, en raison d’attentes plus longues pour les crématoriums français ou enfin pour la conservation d’un cadavre devant être transporté vers un pays lointain (contrainte légale).
La thanatopraxie n’est pas obligatoire si l’on doit déplacer le corps du défunt sans mise en cercueil en France dans les premières 48 heures après le décès et peut être interdite (pour certaines causes de décès).
Certaines confessions (musulmane, israélite, orthodoxe et bouddhiste notamment) s’y opposent par principe religieux, sans avoir force de loi dans les cas visés par les règlements de santé publique (uniquement pour un rapatriement vers certains pays).
Beaucoup plus rarement, la thanatopraxie sert à assurer la conservation définitive du corps d’un défunt. Cet usage, peu courant d’une façon générale, est interdit dans certains pays, tandis que d’autres le tolèrent sous certaines conditions.
